Les Dominicains forment une organisation religieuse catholique (officiellement l’Ordre des prêcheurs,O.P. – Ordo Prædicatorum). Il est plus connu sous le nom d’Ordre des Dominicains. Il est né sous l’impulsion de saint Dominique de Guzmán en 1215. En France, il s’organise en deux Provinces indépendantes : la Province de France et la Province de Toulouse.
Le couvent de Nice
Les frères du Couvent de Nice appartiennent à la Province deToulouse. Ils prient ensemble dans leur église, rue Saint François de Paule. Chacun travaille selon son charisme à la prédication.
Les frères dominicains sont aidés par de nombreux amis et bénévoles. Ils vivent dans l’esprit de sa tradition bien représentée par le Père Lagrange, fondateur de l’École Biblique de Jérusalem. Aussi, les Dominicains se mettent au service d’une meilleur connaissance de l’Evangile qu’ils prient, méditent, étudient, annoncent dans toute la région (Corse et Côte d’Azur).
C’est dans ce même souci de prédication de l‘évangile du Christ qu’a été confié aux Dominicains l’apostolat de la prière du Rosaire. Dans notre couvent de Nice, deux salles, une Galerie d’art et l’église vous accueillent pour la prière des offices et la messe, pour des conférences, expositions, concerts ou réunions. Nous avons également un foyer d’étudiants.
⇒ Suivez les activités du couvent, les expositions en cours de la galerie, le riche programme des conférences, et les activités des frères sur la ville et toute la région comme le pèlerinage du Rosaire ou la fameuse Messe des artistes, à Nice, le mercredi 14 février 2018, église Saint Pierre d’Arène (juste derrière le Negresco), 18h.
Extrait d’une allocution du Pape François aux Dominicains (4 août 2016).
Dieu poussa saint Dominique à fonder un « Ordre des prêcheurs », la prédication étant la mission que Jésus avait confiée aux apôtres. C’est la Parole de Dieu qui brûle à l’intérieur et pousse à aller annoncer Jésus Christ à toutes les nations ( cf. Mt 28, 19-20 ). Le père fondateur disait : « Tout d’abord contempler, ensuite enseigner ». Evangélisés par Dieu, pour évangéliser. Sans une union forte avec Lui, la prédication pourra être totalement parfaite, bien argumentée et même admirable, mais elle ne touchera pas le cœur, qui est celui qui doit changer. Tout aussi incontournable est l’étude sérieuse et assidue des matières théologiques, ainsi que tout ce qui nous permet de nous approcher de la réalité et d’être à l’écoute du peuple de Dieu. Le prédicateur est un contemplatif de la Parole et également un contemplatif du peuple, qui attend d’être compris ( cf. Evangelii gaudium, n. 154 ).
Transmettre plus efficacement la Parole de Dieu demande le témoignage: des maîtres fidèles à la vérité et des témoins courageux de l’Évangile. Le témoin incarne l’enseignement, le rend tangible, attrayant, et ne laisse personne indifférent; il unit la joie de l’Évangile à la vérité, la joie de se savoir aimés de Dieu et objet de son infinie miséricorde (cf. ibid. n. 142).
Saint Dominique disait à ses fidèles : « Pieds nus, nous allons prêcher ». Il nous rappelle le passage du buisson ardent, quand Dieu dit à Moïse : « Otes les sandales de tes pieds, parce que le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte ! » ( Ex 3, 5 ). Le bon prédicateur est conscient qu’il agit sur une terre sainte, car la Parole qu’il apporte est sainte, et ses destinataires le sont aussi. Les fidèles n’ont pas seulement besoin de recevoir la Parole dans son intégralité, mais ils doivent également faire l’expérience du témoignage de vie de celui qui prêche ( cf. Evangelii gaudium, n. 171 ). Les saints ont porté des fruits abondants car, à travers leur vie et leur mission, ils parlent avec le langage du cœur, qui ne connaît pas de barrières et est com- préhensible à tous.
Enfin, le prédicateur et le témoin doivent l’être dans la charité. Sans celle-ci, ils seraient discutables et suspects. Saint Dominique connut un dilemme au début de sa vie, qui marqua toute son existence : « Comment puis-je étudier sur des peaux mortes, alors que la chair du Christ souffre ? ». C’est le corps du Christ vivant et souffrant, qui crie vers le prédicateur et ne le laisse pas en paix. Le cri des pauvres et des exclus réveille, et fait comprendre la compassion que Jésus éprouvait pour les gens (Mt 15, 32).
En regardant autour de nous, nous constatons que l’homme et la femme d’aujourd’hui sont assoiffés de Dieu. Ils sont la chair vivante du Christ qui crie : « J’ai soif » d’une parole authentique et libératrice, d’un geste fraternel et de tendresse. Ce cri nous interpelle et doit constituer l’ossature de la mission et donner vie aux structures et aux programmes pastoraux. Pensez à cela lorsque vous réfléchissez sur la nécessité de modifier l’organigramme de l’ordre, pour discerner quelle réponse apporter à ce cri de Dieu. Plus nous irons étancher la soif du prochain, plus nous serons prédicateurs de vérité, de cette vérité annoncée avec amour et miséricorde, dont parle sainte Catherine de Sienne ( cf. Livre de la Doctrine divine, n. 35 ).
Chers frères et sœurs, avec le cœur reconnaissant pour les biens reçus du Seigneur pour votre ordre et pour l’Église, je vous encourage à suivre avec joie le charisme inspiré par saint Dominique et qui a été vécu avec différentes nuances par tant de saints et de saintes de la famille dominicaine. Son exemple est un stimulant pour affronter l’avenir avec espérance, sachant que Dieu renouvelle toujours tout… et qu’il n’ôte rien. Que Notre Mère, la Vierge du Rosaire, intercède pour vous et vous protège, afin que vous soyez des prédicateurs et des témoins courageux de l’amour de Dieu.